Soutenir des programmes adaptés à la culture des enfants placés


Lorsque des enfants autochtones sont pris en charge par le gouvernement, il est fréquent qu’ils soient placés dans des familles d’accueil ou des foyers de groupe non autochtones. Lorsque ces enfants sont éloignés de leur culture, ils risquent de perdre le lien qui les unit à celle-ci. La Fondation pour l’aide à l’enfance du Canada s’efforce de lutter contre ce risque de déconnexion grâce au programme Back to the Land. Ce programme vise à offrir aux enfants, aux jeunes et aux familles autochtones qui sont ou ont été impliqués dans le système de protection de l’enfance la possibilité de s’immerger dans leurs traditions culturelles et de renouer avec leur patrimoine dans des environnements naturels.

Grâce à des donateurs comme la Fondation Tachane, en 2019-2020, nous avons accordé 85 000 $ par le biais du programme Back to the Land pour aider 259 enfants pris en charge à se connecter à leur culture d’une manière qu’ils n’auraient pas eu l’occasion de faire autrement, par exemple en participant à des camps et des retraites spécifiques à leur culture, en recevant des cours d’arts et de cuisine traditionnels et en vivant des célébrations de fêtes culturelles.

Les possibilités de soutien

Depuis 17 ans, les Native Child and Family Services of Toronto offrent des expériences précieuses de camp d’été aux enfants et aux jeunes autochtones de la région du Grand Toronto, ainsi qu’à leurs familles, y compris ceux qui sont impliqués dans le système de protection de l’enfance. Des camps d’été de jour à Scarborough et dans le centre-ville de Toronto, ainsi qu’un camp de nuit sur la culture des esprits autochtones au parc provincial de Grundy Lake, offrent aux enfants, aux jeunes et aux familles vulnérables la possibilité de se rapprocher de leur culture et de leur communauté, de se faire des amis, de développer de nouvelles compétences, de prendre confiance en eux, d’explorer le plein air et de vivre des expériences créatives dans un environnement sûr et favorable.

Toutes les nations et cultures respectives étant représentées au camp, les campeurs peuvent participer à des activités telles que la purification, les cercles de parole, les contes et les enseignements importants des aînés, les promenades et randonnées dans la nature, l’apprentissage des plantes et des médicaments, l’artisanat à partir de plantes et de produits naturels de la terre, les sports et les loisirs, y compris la danse métisse, les excursions au Science Centre, au Zoo de Toronto, au Musée royal de l’Ontario, au Petticoat Creek Conservation Park, et les ateliers dans des domaines tels que l’art du point métis, les liens du tabac, la cuisine traditionnelle et la danse du cerceau, animés par divers animateurs invités et membres de la communauté.

Impact vécu :

Rencontrez TIMOTHY*

Après avoir été placé dans une famille d’accueil avec des parents non autochtones, le travailleur social de TIMOTHY craignait qu’en tant que jeune autochtone, il ne commence à perdre le lien avec sa culture et son héritage anishinabek, du fait de son éloignement de ceux qui sont en mesure de lui transmettre des connaissances et des compétences importantes.

Grâce au programme Back to the Land, TIMOTHY a reçu le soutien financier dont il avait besoin pour pouvoir participer à un camp culturel spirituel autochtone de nuit au parc provincial de Grundy Lake, animé par les Native Child and Family Services de Toronto.

En donnant à TIMOTHY la possibilité d’aller au camp, il a pu participer à des activités telles qu’une cérémonie traditionnelle de la hutte de sudation et des enseignements sur la roue médicinale, l’identification des plantes, la fabrication de la collection d’objets spirituellement significatifs, leur « baluchon personnel ».

J’ai apprécié la hutte de sudation avec les adultes… J’ai appris davantage sur la roue de la médecine, les 4 saisons et les éléments. J’attendais avec impatience le cercle et la purification de groupe chaque matin. J’ai apprécié les enseignements des animateurs et leur partage de la sagesse. Les nouvelles compétences que j’ai acquises au camp sont la connaissance des plantes ainsi que l’apprentissage de la fabrication d’un shaker et de mon propre baluchon personnel.

TIMOTHY, participant au camp familial sur la culture des esprits indigènes.

*Nom et identité visuelle protégés.